« Thriller » est une des chansons grâce auxquelles Michael Jackson a littéralement révolutionné la musique moderne. « This is it » contient un remix de cette chanson légendaire. Reproduire ce titre lors d’un concert posait un gros problème : comment révolutionner ce qui est déjà une révolution en soi ?
Miser sur les effets spéciaux contemporains
Un clip tourné en 3D pour que le public sente littéralement les mains décharnées de revenants se refermer sur leurs épaules, c’est cela « Thriller ».
MJJ et le réalisateur utilisent des microphones pour diriger les comédiens. Le procédé est utilisé aussi bien pendant les répétitions que le tournage.
Afin de renforcer la frayeur censée être la marque de fabrique de cette chanson, il est prévu un dispositif intéressant pour créer des fantômes et les faire voler dans les rangées réservées au public. C’est simple et très réaliste.
Fini le cercueil !
Les fans de MJJ avaient l’habitude de le voir disparaître ou apparaître dans un cercueil dans « Thriller ». Dans « This is it » l’on découvre que la production a choisi de surprendre le public en misant sur un animal qui effraie quasiment tous les enfants et un nombre conséquent d’adultes.
Cette créature qui fait hurler beaucoup y compris les adultes, se promène sur scène. Un dialogue visuel s’établit dans une stricte cohérence et un respect absolu des raccords se joue entre les séquences vidéos et le spectacle donné sur la scène.
La bestiole se promène sur la scène et finit par libérer MJJ. Le dispositif est simple, mais incroyablement efficace.
Faire appel aux peurs primales peut sembler basique, mais ça fonctionne. L’on a beau savoir qu’il s’agit de fiction, c’est incroyablement bien fait.
Deux horreurs pour le prix d’une !
Thriller a généré dans l’œuvre de MJJ une espèce d’écho qui est aussi une chanson différente dont le titre est « It’s scary ».
L’univers 2.0 de la terreur qui est montré dans le film « This is it » mélange l’univers glauque de « Thriller » et l’univers semi-moderne avec une touche néo-rétro de « it’s scary ».
Thiller en quelques chiffres
Thiller est un évènement en soi. Mais la somme à sortir du portefeuille pour ce clip de 14 minutes signé John Landis a d’abord effrayé la maison de disques de Michael. Elle n’a pas estimé opportun de mettre autant d’argent dans un (seul) clip.
Finalement, ce sont les télévisions dont les chaines musicales naissantes qui ont payé. Ce type de média étant nouveau à l’époque, avait besoin de contenus. Il était de ce fait, disposé à payer pour avoir un double contenu unique : d’une part le clip de Thriller et d’autre part, la « making off » du clip.
Le public découvre le clip « Thriller » à la télévision le 2 décembre 1983. En 2009, ce clip a été sélectionné par la bibliothèque nationale du Congrès des États-Unis. Motif : son apport important dans la diffusion de la culture et du mode de vie des États-Unis d’Amérique.
L’album éponyme demeure le plus vendu au monde si l’on exclut le streaming relativement récent. Ce record de 66 millions de copies vendues est homologué par le livre des records Guinness.
